Florent Bernard : "Nous, les Leroy, une vraie comédie qui traite de sujets sérieux" (2024)

l'essentiel "Nous, les Leroy" Le premier long-métrage du podcasteur Florent Bernard réunit Charlotte Gainsbourg et José Garcia mais aussi une ribambelle de seconds rôles épatants. Comme le film qui a obtenu le Grand prix de la comédie au dernier festival de l’Alpe-d’Huez et qui sort mercredi…

La communauté de fans de votre Podcast «Floodcast» a été efficace, les salles étaient remplies lors de la tournée d’avant-premières…

Oui c’est un public qui suit ce que je fais depuis une dizaine d’années. J’ai commencé par des sketchs et il a toujours été présent comme l’an passé au casino Barrière qui était rempli par environ 1500 personnes. Et donc ils savent que c’était important pour moi de faire un film alors il y a une curiosité de se rencontrer mais aussi d’en savoir plus sur le film.

Le financement d’un tel film est-il facilité par la présence de ce public?

Un peu parce que les financeurs sont surpris par l’engouement mais ils ont été méfiants parce que certains films de gens connus grâce à Internet se sont soldés par des échecs mais ils n’étaient pas forcément faciles d’accès. Mais certains ont bien marché et quand c’est le cas on oublie que ça vient d’Internet. Je pense à Max Boublil avec «Les Gamins», au Palmashow avec «Max& Léon», à Franck Gastambide avec «Les Kaïra». Donc les financeurs, les télés se questionnent au moment de financer ce genre de films. Mais on a fait des avant-premières avec Adrien Ménielle avec qui j’anime l’émission et on a proposé l’émission derrière en sachant que ça allait titiller la curiosité mais à Toulouse je suis venu tout seul et rien ne disait qu’on allait remplir assez vite et au final on était complets! Donc il y a un engouement et maintenant ça va être intéressant de voir si ça lance le film.

Et l’affiche compte, on n’a pas l’habitude de voir Charlotte Gainsbourg et José Garcia réunis!

Oui et c’est ça qui est rigolo. Je ne suis pas certain que le public des avant-premières vienne pour les acteurs. Pour la sortie nationale bien sûr que Charlotte et José ont un public, ce sont des stars et on a envie de les voir au cinéma, mais dans les avant-premières les gens ont envie de voir le film parce qu’ils sont curieux de voir toute une galerie de seconds rôles qui sont des gens de ma génération.

Ces seconds rôles sont intéressants, ont-ils été évidents à trouver?

Ce sont des gens dont je suis d’abord fan du travail, de la comédie. Je ne les ai pas pris parce que ce sont des copains mais parce que je les trouve trop forts et qu’on ne les voit pas assez au cinéma et j’ai écrit ces rôles pour eux. Quand ils ont dit oui, j’ai retravaillé les rôles avec eux! Quasiment tous les comédiens de ce film sont des auteurs comme Sébastien Chassagne, Benjamin Tranié, Adrien Ménielle, Jérôme Niel, Sophie-Marie Larrouy donc on faisait les scènes, ils rebondissaient, on faisait des scènes, des lectures, on approfondissait, ils ajoutaient des vannes, on en enlevait pour avoir vraiment un truc qui colle à leur clown respectif. C’est ce que j’aime dans les comédies américaines de Jude Apatow par exemple ou même les comédies du Splendid. Dans «Les Bronzés font du ski» tout le monde se souvient de cette scène où Roland Giraud vide les fringues de Thierry Lhermitte sur la piste de ski avec ce «Je ne vous fous pas mon poing sur la gueule…» Ils ont cet amour de faire exister chaque personnage avec une blague, avec une réplique et chacun existe pour faire de la comédie.

On pourrait imaginer que vous avez tourné une comédie drôle mais c’est plus que cela, avec des conflits intergénérationnels, les thèmes de la séparation, de la famille, de la crise de la cinquantaine…

C’est la comédie que je préfère! Au cinéma le truc chouette est de pouvoir surprendre le spectateur au détour d’une réplique ou d’une scène. J’essaie de me rapprocher, avec toute l’humilité du monde, du côté forain, attraction, et j’aime bien, quand on est au cinéma qu’on soit surpris par une scène d’émotion qu’on va casser avec une blague et inversement, on se marre et tout d’un coup une phrase est dite et on se demande ce qui va se passer ensuite. J’adore les comédies comme «Tandem» de Patrice Lecomte, très drôle mais aussi triste parce que le personnage de Jean Rochefort est assez pathétique. Ce sont les meilleurs personnages parce que ce sont les vrais héros. Et quand ces gens-là s’en sortent, c’est beaucoup plus beau que n’importe lequel des superhéros américains. Avec ce film je voulais surtout parler du changement d’équilibre dans une famille quand les enfants vont partir et ce que ça soulève comme questionnements, surtout dans une famille qui ne communique pas.

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Author: Ms. Lucile Johns

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